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Pilier 1 : Genre et création d'emplois décents

Combattre l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes

Les femmes gagnent souvent moins que les hommes pour les mêmes fonctions. Cette disparité salariale affecte la stabilité financière et l'indépendance économique des femmes. En accordant la priorité à l'égalité salariale, les travailleuses peuvent obtenir des salaires équitables qui reflètent mieux leurs compétences et leurs contributions, ce qui leur permet d'améliorer leur sécurité financière et leur pouvoir d'achat pour subvenir aux besoins de leur famille.

Améliorer la qualité de l'emploi et la sécurité économique

De nombreuses femmes occupent des emplois informels, à temps partiel ou faiblement rémunérés, avec peu ou pas de sécurité d'emploi ou d'avantages sociaux. Par exemple, les femmes sont surreprésentées dans des secteurs comme l'agriculture, le commerce de détail et le travail domestique, où elles sont souvent confrontées à des emplois instables et à des protections minimales. Améliorer l'accès à un travail décent signifie que les femmes peuvent obtenir des emplois à temps plein avec des revenus fiables, des prestations de santé et des plans de retraite, ce qui conduit à un emploi plus stable et plus durable.

Division sexuée du travail et discrimination légale : nature des emplois, tâches et rémunérations différentes

Dans certains États, il peut être nécessaire de surmonter les obstacles juridiques à l'emploi : des documents spécifiques sont exigés, et l'absence de droit au travail ou à la libre circulation sont autant d'obstacles à surmonter. L'accès à un emploi décent doit donc aller de pair avec un questionnement et des actions autour de la participation politique et citoyenne des femmes, et des changements juridiques.

Il faut prendre en compte la répartition des tâches domestiques, qui englobent l'ensemble du travail effectué presque exclusivement par les femmes et les jeunes membres du foyer, et qui n'est ni rémunéré, ni comptabilisé, et encore moins valorisé, quand il n'est pas complètement invisible. Les femmes sont donc souvent beaucoup plus éloignées de la possibilité d'un salaire décent que les hommes, dans la mesure où la répartition du pouvoir au sein de la société et du ménage place la gestion financière entre les mains des hommes (maris, pères, oncles, etc.). Cela les éloigne également de l'accès à tous les aspects de la protection sociale (voir cette section).

Pilier 2 : Droit au travail

La gouvernance

L'évolution des politiques d'égalité de genre professionnelle peut être questionnée, que ce soit en analysant les politiques nationales en fonction des sociétés, du cadre normatif international ou, à moindre échelle, des organisations locales.

Pour cela, il faut travailler à la mise en œuvre, voire à la création de politiques, de législations et de cadres normatifs qui prennent en compte une approche transformatrice du genre. On peut également s'interroger sur la représentation des femmes et des hommes au sein des structures décisionnelles et stratégiques au niveau d'une organisation ou d'une entreprise, afin de tendre vers un objectif de parité, tout en veillant à ce que celle-ci ne soit pas qu'une façade, mais agisse en faveur d'une approche transformatrice du genre.

Protection contre l'exploitation et les conditions dangereuses

Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par les conditions de travail dangereuses et l'exploitation, en particulier dans des secteurs tels que le travail domestique, le textile et l'agriculture. Elles sont souvent confrontées à de longues heures de travail, à de faibles salaires et à de mauvaises conditions de travail sans bénéficier d'une protection adéquate. En se concentrant sur les femmes, l'Agenda pour le travail décent peut mettre en œuvre des réglementations du travail plus strictes, faire respecter les normes de santé et de sécurité et créer des politiques de lutte contre le harcèlement qui prennent spécifiquement en compte les risques encourus par les travailleuses. Il s'agit notamment de veiller à ce que les femmes travaillant dans les secteurs domestiques ou informels aient accès à des protections juridiques et à des environnements de travail sûrs.

Mettre l'accent sur le travail forcé - une réalité pour les travailleuses domestiques

Ce point fait référence à la cible 8.7 de l'ODD sur le travail décent : éliminer le travail forcé, l'esclavage moderne et la traite des êtres humains. Le travail domestique est particulièrement visé, notamment lorsqu'il s'agit de franchir des frontières. Dans ce contexte, il faut d'abord reconnaître et identifier les personnes concernées, dans un contexte d'emploi illégal, de travail forcé, de confiscation des papiers, et souvent de mauvais traitements. Une des premières étapes est donc de nommer et d'identifier correctement les femmes et les jeunes filles qui occupent le plus souvent ces emplois.

Ressource: "Mobilisation des travailleuses domestiques migrantes : de la cuisine à l'Organisation internationale du travail", Helen Schwenken, Cahiers du genre, 2011

La mise en œuvre de programmes pour ces populations en particulier nécessite une collaboration avec une expertise en gouvernance, car la traite est souvent liée à des éléments géopolitiques et à des structures étatiques : il faut donc que l'analyse de genre soit enrichie d'une analyse sociopolitique. Si nous nous concentrons sur le niveau national et non sur le travail forcé transfrontalier, il est nécessaire de prendre en compte la forte résistance à laquelle un tel projet peut être exposé, car l'absence de droits pour les travailleurs domestiques profite économiquement à une grande partie de la population, compte tenu de la présence systématique de personnels domestiques dans les sociétés subsahariennes, y compris parmi les classes les plus pauvres. En outre, investir dans des moyens de subsistance décents permet d'éviter le cercle des échanges, des abus et de l'exploitation économico-sexuels.

Harcèlement sur le lieu de travail

Le travail décent inclut également une dimension de santé mentale et la lutte contre toutes les formes de discrimination sur le lieu de travail, et même en amont de celui-ci, si l'on pense au recrutement. Outre l'émancipation économique, offrir des conditions de travail décentes permet d'atteindre une bonne santé mentale et de lutter contre les inégalités fondées sur le sexe et toutes les formes de discrimination. Un emploi sûr, dans des conditions de travail garantissant la sécurité des personnes, renforce l'estime de soi, permet de s'impliquer dans les relations sociales et civiques grâce à une confiance accrue en soi et dans les autres, et contribue ainsi à des relations sociales sereines. L'amélioration des conditions de travail permet donc de renforcer les liens entre les travailleurs et d'accroître les performances de chacun, tout en contribuant à la pacification du lien social.

À l'inverse, ne pas garantir des conditions de travail décentes ne peut qu'engendrer des conflits, des tensions, une détérioration de la santé mentale et le repli sur soi, et donc contribuer à la détérioration du lien social.

Dans ces conditions, il convient d'être particulièrement attentif à toutes les formes de harcèlement sur le lieu de travail, y compris le harcèlement sexuel qui touche particulièrement les femmes. Dans ses analyses, l'OMS propose d'analyser les situations sur le lieu de travail par sexe, afin d'identifier les caractéristiques du harcèlement basé sur la discrimination sexuelle (Exemple de ligne directrice).

Pilier 3 : Genre et protection sociale

Améliorer le bien-être de la famille et de la communauté

Les revenus des femmes ont un impact direct sur le bien-être de leur famille. Lorsque les femmes occupent des emplois décents, elles peuvent s'offrir de meilleurs soins de santé, de meilleures possibilités d'éducation et un meilleur logement pour leurs enfants. Par exemple, une femme qui occupe un emploi sûr avec un salaire équitable peut investir dans l'éducation et les soins de santé de ses enfants, ce qui peut améliorer les résultats à long terme de sa famille et contribuer à la prospérité générale de sa communauté.

Les systèmes de protection sociale peuvent également jouer un rôle important dans la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes.

Une protection sociale tenant compte de la dimension de genre aide les femmes à surmonter les vulnérabilités liées aux éléments suivants

  • Discrimination : s'attaquer aux préjugés systémiques qui affectent l'accès des femmes aux ressources et aux opportunités.
  • Les responsabilités domestiques :
    • Fournir un soutien pour les soins et les responsabilités domestiques qui affectent les femmes de manière disproportionnée.
    • Répondre aux besoins spécifiques des femmes, tels que le revenu/congé de maternité, soit en explorant des initiatives pilotes dans les pays où elles n'existent pas encore, soit en renforçant les systèmes institutionnels existants.
  • Inégalité d'accès au marché du travail : améliorer la participation et les conditions de travail des femmes.
  • Droits reproductifs :
    • Garantir l'accès aux soins de santé et aux droits liés à la santé génésique.
    • Importance de la garde des enfants pour que les femmes puissent travailler

Travailleurs informels

On peut également s'interroger sur les liens qui organisent la protection sociale et le travail décent dans le cadre de la protection sociale : l'un des points clés des programmes sur le travail décent et le genre est de formaliser le travail, de l'encadrer, de le rendre légal, afin que les femmes et les hommes aient accès à la protection sociale. Mais cela se heurte parfois à des résistances, notamment parce que pour les femmes, le travail informel permet une certaine liberté dans la gestion de leurs revenus, indépendamment du pouvoir vertical des hommes dans la famille.

Le fait de devoir payer des cotisations de sécurité sociale peut également effrayer les gens et les détourner de l'emploi formel, en particulier dans les sociétés politiquement instables, où l'avenir n'est pas garanti et où le passage à l'emploi formel peut en fait représenter une perte d'épargne.

Pour les femmes qui, dans de nombreuses sociétés, sont les premières responsables de l'alimentation quotidienne de leurs enfants, cette difficulté à se projeter dans l'avenir peut les maintenir dans ces situations de travail informel, même si elles y perdent à long terme. Cette question se pose aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, car l'économie informelle englobe un large éventail d'activités. Selon l'OCDE, l'économie informelle comprend toutes les activités qui ne sont pas ou peu enregistrées, prenant ainsi en compte à la fois la nature des entreprises et les personnes qui travaillent de manière informelle dans des entreprises formelles. Dans tous les cas, le dénominateur commun est l'absence de protection sociale.

Une analyse de genre est donc essentielle avant tout projet sur le travail décent dans une société donnée, car la répartition des emplois et la répartition même entre travail formel et informel dépendent des normes de genre.

Dans une société où les stéréotypes et les inégalités de genre sont forts, les femmes travaillant dans le secteur informel sont livrées à elles-mêmes, sans revenu garanti, sans filet de sécurité en cas de maladie ou de chômage, sans protection en cas de harcèlement au travail ou de violence.

En milieu urbain, les femmes sont confrontées à des défis supplémentaires, notamment à diverses formes de violence : elles peuvent être la cible d'une arrestation, d'un vol ou d'un racket à tout moment, sans aucun moyen de défendre leurs droits (par exemple, les vendeurs de rue, les vendeurs sur les marchés, etc.)

En milieu urbain, la sécurité physique des travailleuses n'est pas garantie pour de multiples raisons et leur isolement peut être plus grand qu'en milieu rural. Dans ce dernier, le réseau de connaissances est plus fort, plus puissant et plus durable. La grande mobilité vécue ou souhaitée par les femmes travaillant de manière informelle dans les zones urbaines les prive souvent de réseaux de solidarité.

Ségrégation professionnelle et difficultés d'accès au marché du travail

L'un des points clés du genre dans le travail décent est de s'attaquer à l'inégalité des chances sur le lieu de travail. De nombreux projets travaillent déjà à la féminisation de secteurs d'activité considérés comme réservés aux hommes, ce qui doit être perpétué dans le cadre d'une approche globale. On peut penser à des stratégies qui mettent en œuvre la volonté de féminiser tous les postes offerts par l'ensemble des organisations, par des pratiques de diffusion des propositions dans les universités, par les organisations de défense des droits des femmes, mais aussi par des programmes conjoints avec le secteur de l'éducation. L'une des difficultés est souvent que très peu de femmes postulent à des emplois considérés comme sexués, il est donc essentiel de commencer à sensibiliser à l'égalité des sexes dès le système scolaire.

Pilier 4 : Genre et dialogue social

L'égalité entre les femmes et les hommes peut également être questionnée par rapport aux formes de représentation des travailleurs, en particulier le syndicalisme, en analysant d'une part la présence des femmes dans les structures syndicales, et d'autre part la capacité de ces structures à les représenter et à prendre en compte les particularités du travail des femmes. Cela pose la question des relations de genre au travail, mais celles-ci dépendent bien sûr des normes de genre en vigueur dans une société donnée. Ainsi, le lieu de travail ne fait que représenter les structures cognitives d'une société et des individus qui la composent. Les syndicats ne font pas exception.

La place des femmes dans les syndicats peut ainsi être analysée comme un facteur de permanence des cadres cognitifs relatifs au genre, dépréciatifs et porteurs d'inégalités. En effet, les femmes sont généralement sous-représentées dans ces structures syndicales, malgré, en Europe du moins, une forte féminisation des effectifs, comme le montre, par exemple, l'article de recherche de R. Silvera intitulé L'égalité de genre dans le syndicalisme : quelques expériences européennes"(Informations sociales, 2009). Il faut donc s'interroger sur les processus organisationnels et les normes informelles qui contribuent à cette exclusion.

L'autre volet de cette question concerne la manière dont les syndicats prennent en charge les intérêts des femmes, à la fois dans leur approche des difficultés et des discriminations liées au genre, dans leurs revendications et dans leurs modes d'action.

Focus : Les femmes en milieu rural et le travail décent

Selon la FAO, les femmes représentent 45 % de la main-d'œuvre agricole dans les pays en développement. Dans les zones rurales, la question du travail gratuit est encore plus aiguë que dans les zones urbaines. En effet, elles peuvent travailler sur les parcelles d'autrui, mais aussi sur les leurs, sans jamais percevoir de rémunération pour ce travail. Elles sont particulièrement actives dans la commercialisation de produits alimentaires, mais ces revenus sont souvent confisqués. De plus, ce qui est considéré comme du travail domestique en milieu rural n'est ni reconnu, ni valorisé, ni rémunéré (défricher, ramasser du bois, aller chercher de l'eau, préparer la nourriture, etc.).

Les conditions de travail en milieu rural sont précaires, difficiles et fatigantes (longues heures de travail, gestes fastidieux et répétitifs, tâches physiques), et se déroulent dans un contexte éloigné de toute forme de protection sociale, tandis que les inégalités de genre exposent les femmes et les jeunes filles à des risques accrus de violence ou d'exploitation. Les projets menés dans les zones rurales doivent également tenir compte des inégalités entre les sexes en matière d'éducation, les filles étant plus susceptibles que les garçons d'abandonner l'école pour participer aux tâches domestiques. D'autre part, les récoltes saisonnières et les travaux agricoles lourds nécessitent la réquisition de jeunes garçons.

Les projets de travail décent dans le secteur agricole doivent tenir compte de cette approche de genre et ne pas négliger l'exploitation des femmes et des enfants en particulier. Des partenariats peuvent être noués ici avec les incubateurs économiques, mais aussi avec l'ensemble du secteur des emplois verts.

Par ailleurs, la question foncière est intrinsèquement liée à celle du travail décent dans le monde agricole et rural : les projets doivent systématiquement intégrer des actions en faveur de la reconnaissance des droits fonciers des femmes, qui peuvent facilement voir leurs droits méconnus, voire bafoués en cas de veuvage ou de célibat. Là encore, le lien doit être fait avec les programmes plus axés sur la gouvernance et les autorités publiques et administratives (voir section Gouvernance).

Respecter les normes internationales en matière d'égalité entre les hommes et les femmes

Les cadres internationaux, tels que les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, mettent l'accent sur l'égalité des sexes en tant qu'élément clé du développement mondial. Plus précisément, l'objectif 5 vise à réaliser l'égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles. Répondre aux besoins spécifiques des femmes sur le marché du travail permet de s'aligner sur ces objectifs, en promouvant des politiques qui soutiennent le leadership des femmes et leur participation aux processus de prise de décision. Par exemple, en plaidant pour une représentation égale dans les rôles de direction sur le lieu de travail et dans l'élaboration des politiques, on peut s'assurer que les perspectives et les besoins des femmes sont pris en compte dans l'élaboration des normes et des pratiques du travail.

Conformément au plan d'action III de l'UE en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, les programmes de développement doivent se concentrer sur l'intégration de résultats spécifiques en matière d'égalité entre les femmes et les hommes. Les programmes comportant au moins un résultat et un indicateur délibérés sur l'égalité entre les femmes et les hommes obtiennent la note 1 (marqueur G1). Le marqueur G1 correspond à : 

  • L'intégration d'un résultat spécifique (produit ou résultat intermédiaire, selon le cas) visant à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, auquel doit correspondre un ensemble d'indicateurs (spécifiques et ventilés par sexe) et d'activités, avec des budgets et des ressources dédiés et,
  • Une prise en compte concrète du genre dans tous les autres produits de cette intervention.

Les programmes axés sur le renforcement de la dynamique de l'égalité entre les femmes et les hommes obtiennent la note 2. Le marqueur G2 exige qu'en plus des critères ci-dessus, le résultat/objectif spécifique de l'intervention vise à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes.)

Le simple fait d'éviter de renforcer les inégalités existantes obtient la note 0.

S'attaquer aux inégalités de genre dans les programmes de travail décent : la première étape

Une analyse de genre, qui identifie les causes profondes des inégalités de genre et des différences entre et parmi les femmes et les hommes en termes de position et de pouvoir relatifs dans la société, de distribution des ressources, d'opportunités et de contraintes dans un contexte donné, est donc une étape nécessaire dans la programmation et la formulation d'un projet. Une analyse de genre devrait être effectuée avant la formulation d'un projet ou, si cela n'a pas encore été fait, dès sa mise en œuvre.

Cette analyse permet une évaluation rapide et ciblée des questions de genre dans un contexte donné, à un moment donné et avec un objectif donné. En outre, l'analyse de genre nous permettra d'obtenir des données ventilées par sexe, qui seront ensuite enrichies au cours des processus de suivi et d'évaluation.

Ces données désagrégées peuvent rapidement révéler qu'un service, une administration ou un organe de décision ne prend pas en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles, ou qu'il exclut une partie de la population. Dans ce cas, il est nécessaire de réajuster et de réadapter le projet en cours.

Cadre et questions clés pour une analyse de genre

Points spécifiques à aborder pour une analyse de genre dans le contexte du travail décent :

  • Analyser les obstacles potentiels que les femmes et les adolescentes peuvent rencontrer dans l'accès et la participation au lieu de travail et aux différentes branches professionnelles (professions sexuées, niveau d'éducation, difficultés d'accès à l'information, niveau de compétences, autorisation de la famille/du mari, etc.)
  • Analyser les dynamiques de pouvoir au sein du ménage et du couple : comprendre comment sont prises les décisions économiques et financières, et le degré d'autonomie de chaque membre, notamment en termes de participation aux activités économiques.
  • Etudier le degré d'autonomisation économique des femmes : existence d'associations professionnelles de défense ? Accès aux prêts bancaires ?
  • Évaluer les risques potentiels liés à l'implication des femmes et des adolescentes dans les AGR, les activités de renforcement des compétences et la formation professionnelle, et envisager des mesures d'atténuation.
  • Cartographie des associations et des partenaires potentiels pour le développement de la formation, des écoles, des centres de formation, ainsi que des instances administratives et politiques susceptibles de freiner ou d'encourager le développement de ces activités.
  • Évaluer le potentiel de chaque zone économique et les activités qui pourraient être entreprises par les femmes, mais aussi par les jeunes en général et les personnes éloignées de l'emploi.
Conclusion
  • Formalisation du travail : les femmes en particulier peuvent la refuser en l'absence de perspectives à moyen et long terme, préférant conserver cette forme d'indépendance financière.
  • Un meilleur accès aux biens et une plus grande disponibilité financière pour les femmes peuvent susciter des ressentiments au sein du couple ou de la famille élargie, et contribuer à l'augmentation de la violence à leur encontre. Les projets doivent donc s'accompagner d'un travail de sensibilisation aux normes de genre, afin de lutter contre les causes profondes de l'inégalité et d'éviter de reproduire ou de contribuer à la violence.
  • Dans le cas de projets de travail décent ou de mise en œuvre d'AGR avec des populations déplacées/réfugiées, cela peut accroître la violence à leur égard de la part des communautés d'accueil.
  • L'accès à un travail décent est souvent difficile, voire impossible, pour les femmes qui n'ont personne pour s'occuper de leurs enfants. Cela s'applique en particulier aux femmes chefs de famille. Dans ce contexte, et pour garantir une participation inclusive à ce type de projet, on peut penser à des services de garde d'enfants à mettre en place en parallèle, mais aussi planifier les heures de formation en fonction de la disponibilité des femmes de tous statuts.
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